Actualités
La fédération Reinomed, la Société Francophone de Néphrologie Dialyse Transplantation et
l’association France Rein appellent à un effort important et rapide
pour le dépistage des maladies rénales
Communiqué émis par : France Rein, SFNDT, Reinomed
Cette demande s’inscrit dans une réflexion plus large sur la prévention de la maladie rénale chronique dans les territoires.
En France, la Maladie Rénale Chronique (MRC) concerne 5 à 10 % des adultes en population générale. Pourtant, cette affection reste encore trop largement ignorée par la société et les pouvoirs publics. Les mesures de prévention sont efficaces mais insuffisamment mises en œuvre, du fait d’un diagnostic bien trop tardif, avec des conséquences très graves pour les patients et le système de santé. Comme souligné par le Pr Maurice Laville (Président de Reinomed) à l’occasion de la Conférence de concertation « Pour moderniser l’organisation du système de santé – Rénover l’offre de prise en charge des maladies rénales dans les territoires » organisée le 25 janvier 2023, « la maladie rénale chronique est une importante question de santé publique qui a besoin de tout l’intérêt de la société ». Il est donc nécessaire qu’elle devienne une grande cause nationale.
Renforcer la prévention pour ralentir la progression de la maladie
Dans une approche de santé publique et pour mieux soigner chaque patient, il est urgent d’entreprendre un important travail autour de la prévention, du dépistage et de la prise en charge précoce de la maladie rénale. En effet, le dépistage permet d’intervenir en temps utile pour éviter l’évolution vers le stade des traitements de suppléance (dialyse et greffe). Or, actuellement, 26 % des patients font leur première dialyse en urgence par manque d’information et de prévention.
À ce sujet, lors de la Conférence de concertation du 25 janvier 2023, à Paris, le Dr. Bénédicte Stengel (épidémiologiste des maladies du rein et ancien médecin généraliste) a déclaré : « en France, les professionnels sont majoritairement focalisés sur le traitement de la défaillance rénale. Or, les meilleurs moyens de réduire l’impact de la survenue et de la progression de la maladie rénale chronique pour les individus et le système de santé sont la prévention et les traitements qui protègent les reins ».
Quels sont les freins à la prévention et au dépistage ?
En France, nous disposons de recommandations nationales et internationales, de données et d’outils de dépistage. Mais nous sommes confrontés à une trop faible implémentation des recommandations et à méconnaissance des critères de risque qui guident la prise en charge.
De plus, comme souligné par Jan-Marc Charrel (Président de France Rein), toujours à l’occasion de la Conférence de concertation, on constate un véritable malaise dans le dépistage en France : par peur d’apprendre qu’ils ont un problème de santé, nombreux sont les citoyens qui préfèrent encore ne pas se faire dépister.
Nos préconisations pour renforcer le dépistage des maladies rénales chroniques
Pour renforcer la prévention et le dépistage la Maladie Rénale Chronique, il convient de mener plusieurs actions complémentaires :
- Nous devons faire évoluer le modèle de soin pour tenir compte du caractère multidisciplinaire de la prise en charge de la maladie rénale chronique, et faciliter la collaboration entre professionnels pour la prévention et le suivi des patients : médecins généralistes, néphrologues, IPA, pharmaciens, diététiciens, etc.
- Nous devons soutenir et renforcer l’action des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) qui peuvent assurer les missions suivantes : la prévention, les parcours de soins et l’accès aux soins notamment des populations précaires.
- Il est nécessaire de redonner du temps de prévention aux médecins par la délégation de tâches et l’allègement des activités administratives
- Nous devons travailler sur la proximité et développer l’aller vers pour réduire les inégalités territoriales en termes d’information sur les maladies rénales, de dépistage, et d’accès aux soins, notamment à la greffe et aux modalités de dialyse autonome.
- Il faut construire un dispositif pérenne de recueil d’informations sur les patients atteints de maladie rénale chronique et leur prise en charge, en vue d’analyser les besoins et les progrès, et de faire évoluer les recommandations au regard des avancées thérapeutiques.
La prise en charge des maladies rénales dans les territoires
La Conférence de concertation du 25 janvier 2023 a soulevé, de manière plus générale, le sujet des inégalités territoriales en matière de prise en charge de la Maladie Rénale Chronique.
Actuellement, des inégalités sont constatées entre les régions, et même au sein des régions, sur différents critères de prise en charge de la maladie rénale chronique : proportion de patients débutant la dialyse en urgence ; accès au traitement de suppléance à domicile ; inscription sur la liste d’attente de greffe ; pourcentage de prélèvements de reins en vue d’une transplantation, etc.
Cela induit de profondes injustices et il est important que ces inégalités fassent rapidement l’objet d’actions ciblées pour les réduire.
Contact presse – Ortus
Nicolas Merlet : nicolasmerlet@ortus-sante.fr
Françoise Millet : francoisemillet@ortus-sante.fr
CONFÉRENCE DE CONCERTATION
pour moderniser l’organisation du système de santé
Rénover l’offre de prise en charge des maladies rénales dans les territoires
LE MERCREDI 25 JANVIER 2023
de 14h à 17h30
à l’Institut National des Jeunes Sourds (INJS)
254, rue Saint-Jacques, 75005 Paris
Retrouvez ici le compte-rendu de la journée
La situation actuelle place les offres de soins, de dialyse et de prise en charge des maladies rénales dans une situation critique. Il s’agit de relever de nombreux défis.
Les patients fragiles et les structures de soins ont été particulièrement touchés par la crise sanitaire. Les pouvoirs publics ont conduit des réflexions aboutissant à la mise en œuvre du parcours de la maladie rénale chronique. Les difficultés de recrutement des professionnels et de prise en charge de la maladie rénale à tous les stades sont des sujets essentiels. Les communautés professionnelles, les associations de patients et les pouvoirs publics doivent les analyser collectivement et faire des propositions ambitieuses et réalistes de développement, d‘amélioration et de prévention.
Ce sont les raisons de l’initiative d’un échange concerté avec l’ensemble des acteurs concernés qui doit déboucher sur des propositions utiles pour les patients, les soignants et l’évolution de l’offre de soins.
La conférence sera organisée en trois temps :
- - La dialyse et la greffe au centre du progrès médical
- - Quelles offres de proximité en dialyse et pour les maladies rénales
- - Les conditions économiques d’un fonctionnement efficace
Télécharger le programme complet
Création de l’Alliance des établissements de santé privés d’intérêt collectif (ALLIESAN)
Paris, le 31 mars 2022 - Unicancer, l’Association des Hôpitaux Privés Sans But Lucratif (HPSBL) et la Fédération REINOMED, principaux représentants du secteur des établissements sanitaires à but non lucratif, qui emploient près de 55 000 salariés dans plus de 80 établissements répartis sur tout le territoire s’associent pour créer ALLIESAN, l’Alliance des établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) chargés de missions de service public, pour promouvoir ce modèle d’établissements, qui réalise une part importante des activités de soins en France.

S’allier pour promouvoir et porter la dynamique des établissements de santé sans but lucratif
Dans le prolongement du partenariat entre RESPICi et Unicancer signé en juin 2021, qui a pour objet de développer les coopérations dans le domaine de la recherche, Unicancer, HPSBL et REINOMED se regroupent aujourd’hui, pour promouvoir le modèle performant des ESPIC qu’elles ont en commun. Avec un objectif affiché : renforcer leur attractivité et promouvoir ce modèle, à même de répondre aux nouveaux impératifs de la politique de santé nationale.
« Nous nous félicitons de cette nouvelle alliance, qui nous permettra d’agir collectivement en faveur d’un environnement législatif et réglementaire propice au développement du secteur sanitaire privé non lucratif, si précieux en France. » Jacques Gounon, Président de l’Association HPSBL. Le modèle des ESPICs, l’autre Service Public Troisième voie entre les Hôpitaux publics et les cliniques privées commerciales, les ESPIC qui exercent une activité sans but lucratif, allient le meilleur des deux secteurs avec une gestion privée mise au service d’objectifs de pur Service Public. Ayant des origines confessionnelles, mutualistes, de Fondations philanthropiques, ou encore créés par l’Etat lui-même pour des objectifs particuliers comme les Centres de Lutte contre le Cancer, les ESPICs constituent aujourd’hui au côté des Hôpitaux Publics des acteurs majeurs du Service Public Hospitalier qui jouent un rôle essentiel dans certains territoires ou dans certaines disciplines (Cancer).
Constituée sous la forme d’une association Loi 1901, ALLIESAN s’est donnée pour objet l’organisation d’un dialogue permanent avec l’ensemble des parties prenantes du secteur et de son environnement institutionnel afin de :
- Promouvoir les intérêts et les activités spécifiques du secteur sanitaire privé à but non lucratif
- Faire reconnaître son rôle comme une composante enrichissant le Service Public de Santé
- Défendre ses valeurs au sein de l’écosystème sanitaire, dans un contexte de fusion progressive des branches professionnelles
- Communiquer auprès des médias et du grand public sur l’importance de ce secteur dans l’offre de soins, sur la qualité du service rendu, l’emploi et l’expertise de ses professionnels
« La création d’ALLIESAN s’inscrit parfaitement dans la stratégie d’Unicancer de promotion du modèle des ESPIC et des Centres de lutte contre le cancer (CLCC). Cette alliance, au service des salariés et dans l’intérêt des patients, nous permettra de faire reconnaître l’apport majeur de notre secteur et de le rendre encore plus attractif auprès des professionnels de santé » Pr Jean-Yves BLAY – Président d’Unicancer.
Trois membres fondateurs, représentant à ce jour près de 55 000 professionnels de santé, acteurs majeurs des politiques publiques de santé
Les membres fondateurs d’ALLIESAN sont :
- L’Association des Hôpitaux Privés Sans But Lucratif (HPSBL) qui regroupe actuellement 39 établissements de soins exerçant des activités sanitaires de MCO (Médecine, Chirurgie et Obstétrique), représentant plus de 26 000 salariés.
- Unicancer, fédération des 18 Centres de Lutte Contre le Cancer (22 000 salariés) et GCS regroupant
- 20 établissements
- La Fédération REINOMED qui représente 24 établissements de santé privés non lucratifs spécialisés dans la prévention, l’accompagnement et le traitement des Maladies Rénales Chroniques (6 000 salariés).
« Forte d’une représentation de près de 55 000 salariés et de l’expertise reconnue de ses membres, notre alliance permettra notamment de renforcer les synergies en matière de parcours de soins, de prise en charge des maladies chroniques à domicile ou en proximité du lieu de vie, d’articulation entre la ville et l’hôpital et de recherche sur les pratiques innovantes, avec pour finalité absolue d’améliorer la qualité des soins. » Pr. Maurice Laville, Président de la Fédération REINOMED.
A PROPOS D’UNICANCER
Unicancer, est à la fois la fédération des Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC), un acteur majeur de la recherche en cancérologie et un groupement de coopération sanitaire de 19 établissements de santé privés, à but non lucratif, 100% spécialisés en cancérologie.
Les CLCC prennent en charge près de 540 000 patients par an (en court séjour, HAD et actes externes). Unicancer est aussi le premier promoteur académique d’essais cliniques en oncologie, à l’échelle européenne, avec 106 essais cliniques actifs promus, près de 8000 patients inclus, 64000 patients enregistrés dans la base de données ESME.
Reconnu comme leader de la recherche en France, le réseau Unicancer bénéficie d’une réputation mondiale avec la production d’un tiers des publications françaises d’envergure internationale en oncologie (Source : étude bibliométrique/Thomson Reuters). Au total, plus de 600 essais cliniques (inclusions ou suivis) sont promus en 2020 par le réseau Unicancer, 14% des patients des CLCC sont inclus dans les essais cliniques et plus de la moitié des PHRC dévolus aux Clcc.
Les 18 CLCC et la direction Recherche d’Unicancer sont certifiés ISO 9001 :2015 pour leur recherche clinique.
>> Pour en savoir plus : http://www.unicancer.fr
A PROPOS DE HPSBL
HPSBL regroupe les principaux ESPIC, hors CLCC, qui développent des activités de de Médecine, Chirurgie, et Obstétrique. Comme le Groupe Hospitalier St JOSEPH PARIS, le Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille, le Groupe SOS, l’Hôpital FOCH, le groupe UNEOS, le groupe AHNAC, le groupe AVEC, l’Institut Mutualiste MONTSOURIS, la Fondation COGNAC-JAY, la Fondation ROTHSCHILD, la Fondation DIACONESSES CROIX ST SIMON, la Fondation HOPALE, le centre hospitalier St JOSEPH St LUC, le Groupe RESAMUT, l’INFIRMERIE PROTESTANTE DE LYON, la Polyclinique de GRANDE SYNTHE et la maternité PIERRE ROUQUES LES BLUETS.
Ces acteurs animent 39 établissements établis sur tout le territoire métropolitain, qui prennent en charge chaque année plus de de 800 000 séjours de patients avec près de 26 000 salariés. A travers le réseau RESPIC qu’ils ont créé, ils publient près de 2000 articles par an, participent à près de 850 essais cliniques, dont 350 promus par les hôpitaux membres de RESPIC, et procèdent à 9500 inclusions par an dans des essais interventionnels.
A PROPOS DE REINOMED
La fédération REINOMED est un réseau de soins organisé de 24 établissements de santé privés non lucratifs, spécialisés dans la prévention, l’accompagnement et le traitement des Maladies Rénales Chroniques, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Nos établissements prennent en charge plus de 17 000 patients soit un cinquième de l’ensemble des patients traités par dialyse.
La fédération est un interlocuteur représentatif auprès des institutions nationales, régionales et territoriales,
Le réseau REINOMED garantit aux patients une qualité de prise en charge homogène dans tous les établissements qui s’engagent à respecter la Charte de REINOMED.
Expert de la santé rénale à l’échelle du territoire de santé, REINOMED se fédère autour d’engagements pour l’accessibilité, la qualité et l’équité des soins et s’engage pour la qualité de vie de ses patients.
i RESPIC : Les établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) ont créé, le 9 avril 2019, l’Association RESPIC pour la recherche en ESPIC.
13 Janvier 2022 - REINOMED réagit à la suite du reportage « Liberté, Santé, Inégalités » diffusé dans l’émission Cash Investigation le 13 janvier 2022
La fédération REINOMED spécialisée dans l’insuffisance rénale chronique, réagit à la suite du reportage « Liberté, Santé, Inégalités » diffusé le 13 janvier 2022 sur France 2.
Dans le contexte sanitaire actuel, particulièrement difficile pour les soignants et les patients dialysés, ce reportage volontairement à charge se fonde sur des informations parcellaires et obsolètes.
La critique est normale et l’investigation journalistique est utile et saine. Toutes les activités peuvent bien sûr être améliorées en permanence et il faut que nous restions vigilants dans nos pratiques professionnelles.
Mais, face aux attaques violentes et déloyales portées contre notre profession,
REINOMED tient à remettre la science et les faits au centre du sujet et à défendre les médecins et infirmiers mobilisés dans la prise en charge des patients dialysés.
Maurice Laville, Président de REINOMED, tient notamment à souligner que « les médecins et infirmiers qui assurent la prise en charge des patients dialysés sont des soignants fiers de leur travail et engagés, particulièrement sollicités depuis deux ans en raison de la crise du Covid 19 ».
Le bénéfice de la dialyse est réel pour les patients
Nous tenons à rappeler que la dialyse apporte un réel bénéfice au patient, en particulier dans l’attente d’une greffe lorsque la greffe préemptive n’a pas pu être réalisée. De plus, il y aurait très peu de greffes si on ne pratiquait pas la dialyse en amont qui permet de maintenir le patient dans de « bonnes » conditions dans l’attente de la validation du dossier de greffe ou dans l’attente du greffon.
Pour autant, nous savons que ce traitement n’est pas sans impact sur la vie des patients et nous faisons tout pour les accompagner au mieux dans tous les domaines de leur quotidien.
Notre objectif est de donner la priorité à la greffe
Fin 2019, dans la réforme du parcours de la maladie rénale chronique, tous les établissements se sont engagés à mesurer, dès 2022, les résultats de l’inscription à la greffe des patients suivis. Il se sont aussi engagés à ce que la qualité soit prise en compte dans les financements.
La priorité doit bien évidemment être donnée à la greffe quand elle est possible, nous en sommes convaincus. Mais, il est primordial de rappeler que l’une des principales raisons de la difficulté d’accès à la greffe est le manque de greffons.
Les soignants sont engagés auprès des patients en particulier dans le contexte sanitaire actuel particulièrement difficile
Nous tenons à rappeler que nos patients âgés et fragiles sont très exposés au virus du
Covid 19 en raison de leur charge en soins, de l’impossibilité d’isolement liée à leurs déplacements et traitements sur site plusieurs fois par semaine. La crise épidémique actuelle est source de peurs et complexifie particulièrement le quotidien de nos patients et le travail des soignants.
Depuis deux ans, nos établissements et nos équipes sont donc particulièrement mobilisés pour assurer, développer et adapter, en toute sécurité, l’accessibilité des soins, les soins à domicile… pour limiter les flux et les déplacements des patients.
En conclusion, Anne-Valérie Boulet, vice-présidente de REINOMED, demande « que toutes les personnes soucieuses de l’amélioration de notre système de santé durement éprouvé ne rajoutent pas du stress et de la conflictualité qui sont non constructifs et néfastes à nos patients atteints de maladie chronique invalidante ».